Ce spectacle déambulatoire est construit à partir de textes d’art brut et d’œuvres poétiques aux langages inventés. Des textes troués au sens échappé prennent pied sur le réel et le détournent, créant un univers surréaliste. Entre espace public et intimité, se créent des frôlements entre un public habitant et des spectateurs visiteurs.
Dans les couloirs, les halls, les ascenseurs, apparaît un peuple singulier, endormi en suspension. Il s’éveille et s’endort sans prévenir, surgit et disparaît sans trace et entraîne le public dans une dérive poétique et ludique. La scénographie se joue des repères architecturaux dans un trajet vertical qui modifie notre perception de l’instant.
«C’est une baraque absolue à n’y rien comprendre,
C’est un peuple secret et rêveur,Ils sont quelques uns,
C’est à l’intérieur d’eux-mêmes qu’il y a du monde
Quelque part dans la ville,
Ils font parler nos murs.»
D’après Henri Anton Müller